Depuis la création de la Maison FAURE, elles sont au nombre de trois :
- Détartrage des cuveries.
- Négoce de tartres de vins et dérivés.
- Vente des produits finis tartriques.
Ces activités sont étroitement interdépendantes. Très souvent, les fournisseurs de matières premières deviennent clients pour les produits finis. Ainsi le tartre, venant du vin, y retourne sous forme de produits raffinés en un cycle naturel sans fin.
Pourtant grandes consommatrices de vin, les civilisations antiques ne se souciaient pas plus d'hygiène vinaire que de valorisation des tartres : de façon empirique, elles connaissaient pourtant les vertus de cette « pierre de vin » broyée ou en décoction.
Ce n'est qu'à la Renaissance, avec la généralisation de la futaille dans les chais, que l'on rencontre les premiers détartreurs de foudres. Ceux-ci usent de la "martelette" (hachette de tonnellerie) pour le décroûtage des douelles et des fonds de barriques. Plusieurs siècles durant, le tartre ne connaîtra pas d'autres modes d'extraction.
Ses nombreuses qualités naturelles sont appréciées par les alchimistes et les spagyristes, dans la fusion des métaux ou l’élaboration des élixirs et autres médecines naturelles. Ce sont les ancêtres de nos chimistes. Mais c’est le grand Pasteur qui sera déterminant par ses travaux sur la formidable molécule d’acide tartrique et en particulier dans un de ces domaines d’application. Il s’agit évidement des produits pharmaceutiques.
Dans la seconde moitié du XXe siècle, la mécanisation gagne le détartrage. Peu à peu, la martelette est abandonné, supplantée par des techniques plus productives et mieux adaptées aux nouvelles cuves en ciment. Le détartrage à la flamme (au chalumeau) est la première d'entre elles. Sous l'effet de la chaleur, le tartre se dilate avant de se détacher des parois, aidé par la raclette des détartreurs.
Parfois, l'épaisseur de tartre s'avère trop dure et importante pour être décroutée au chalumeau. Il faut alors recourir au burineur pneumatique, seul outil susceptible de casser la couche de tartre à froid. Il s'agit là d'une autre technique qui, selon les cas, peut intervenir en complément de la précédente.
Martelette, chalumeau, burineur, ces trois instruments d'extraction ont fait leurs preuves et permettent de récupérer le tartre à l'état solide et sec. Cependant, au milieu des années 1980, l'adoption conjointe de nouveaux supports (acier inox, revêtements alimentaires résineux) et procédures "hygiéniques" sonnent la lente disparition des détartrages mécaniques.
S'inspirant d'une technique laitière, des ingénieurs d’application vinicoles adaptent le détartrage chimique aux supports vinicoles. « La pierre de vin » présente un pH acide (environ 3.5). La méthode consiste donc à attaquer le tartre avec une solution basique, afin de le décrocher du support et le dissoudre par aspersion-ruissellement. Appliquée au ciment, à l'inox, aux résines mais aussi au bois, cette technique innovante a obtenu des résultats étonnants en terme de gain de temps, d’amélioration de l'état sanitaire des cuveries et des conditions de travail.
Cependant, et surtout dans les vignobles économiquement sinistrés, les détartrages mécaniques classiques complétés par le surpresseur à eau chaude sont toujours utilisés. Par rapport au détartrage chimique, ces méthodes présentent deux avantages : Elles sont moins onéreuses et moins polluantes. Elles sont par contre moins performantes en terme d’hygiène vinaire.
Nous venons d'évoquer toutes les techniques de détartrage des cuves à vin. Chez FAURE, la substitution du chimique au mécanique s'opère en douceur, soutenue par l'image positive des services "Eco-Tartres" et "Eco-Spray". En 2006, la société abandonne – provisoirement ? - le détartrage à façon pour s’adapter à la conjoncture vinicole. La prestation est désormais assurée par l’un de nos anciens ouvriers spécialisés.
L'approvisionnement en matières premières s'effectue à la source, aussi bien dans les caves (coopératives et particulières) de vinification ou de stockage, qu'auprès des négociants (environ 800 fournisseurs). Toutes les grandes régions viticoles sont visitées : Champagne, Alsace, Val-de-Loire, Jura, Bourgogne, Savoie, Beaujolais, Charentes, Bordelais, Ardèche, Côtes-du-Rhône, Côtes-de-Provence, Sud-Ouest, Languedoc-Roussillon.
Voilà une dizaine d'années, ce réseau a été renforcé par l'apport de partenaires Champenois, Alsacien et Charentais.
Les produits finis sont issus de fabricants, français surtout et italiens, acheteurs anciens et réguliers de matières premières. FAURE vend ces produits à des revendeurs régionaux, qu'il s'agisse de laboratoires, d'instituts œnologiques ou directement aux caves. Hormis l’œnologie, les autres applications sont alimentées par des distributeurs régionaux en produits chimiques.
Parallèlement à ses activités liées au secteur vitivinicole, la société FAURE a développé pour des raisons historiques une branche « transport public », spécialisée dans le fret volumineux et basée à Rouen. Les chauffeurs Normands renforcent souvent leurs collègues dans l’activité privée.